Célébration du 4 février, fête du Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus
Les textes pour la célébration liturgique du bienheureux Marie-Eugène ont été approuvés le 14 janvier 2019 par le Dicastère en charge du culte divin et de la discipline des sacrements. Voici quelques orientations pour aider à la mise en œuvre de ces textes
Dans l’Ordre du Carmel et les diocèses qui en ont reçu l’autorisation :
Dans l’Ordre du Carmel et dans les diocèses qui en ont reçu l’autorisation, le bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant Jésus est célébré le 4 février comme mémoire facultative.
Pour la messe :
Oraisons : une oraison propre (collecte).
« Dieu riche en miséricorde,
Tu as donné au bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant Jésus
grâce et lumière pour guider ton peuple
sur les chemins de la prière contemplative et du témoignage
missionnaire, vers la plénitude du Christ ;
Accorde-nous, à sa prière,
de croître dans la docilité à l’Esprit-Saint
et de travailler, dans la foi, à l’avènement de ton Royaume.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles. »
Les autres oraisons sont à prendre au Commun des pasteurs ou des saints (religieux).
Liturgie de la Parole : les lectures sont à prendre soit dans le lectionnaire de semaine soit au commun des pasteurs ou des saints (religieux).
Pour la Liturgie des Heures :
Une 2e lecture spécifique est proposée pour l’office des lectures:
Je veux voir Dieu, Editions du Carmel, Toulouse 2014, 1273-1274 ; édition originale, t° 1075
Le saint dans le Christ total
C’est surtout dans leur oeuvre commune que l’Esprit Saint glorifie les instruments qu’il a saisis. L’Esprit Saint se fait humble avec les saints pour les glorifier. Inspirateur de l’oeuvre par sa lumière, agent efficace par sa toute puissance, il se dissimule sous les traits humains de l’apôtre. Qui voudrait analyser les caractères de cette oeuvre pourrait trouver de fait la raison d’être de chacun d’eux dans la personnalité du saint. Ces oeuvres et institutions multiples dans lesquelles l’Esprit a mis son levain d’immortalité et dont se glorifie l’Eglise, étalent admirablement les dons, les tendances, le génie divers de leur fondateur. L’Esprit paraît en ce monde sous mille visages humains sur lesquels sa présence cachée imprime le reflet de sa puissance et de sa grâce. Cet Esprit ne se répète jamais dans les formes extérieures qu’il choisit. N’est-ce pas pour cela que saint Jean de la Croix demande qu’on ne prenne jamais un saint pour modèle. Ce serait s’exposer à manquer de souplesse, être infidèle à la motion de l’Esprit qui manifeste sa puissance et sa qualité d’Esprit dans la variété de ses oeuvres et dans la perfection de son incarnation en chacun de ses instruments. Les charmes délicats de cette collaboration affectueuse de Dieu et de l’âme, ces jeux tour à tour brillants et cachés de l’amour qui les unit, toutes ces splendeurs d’humilité et de puissance ne sont que beautés d’ici-bas, un reflet qui nous parvient de la beauté de l’oeuvre que l’Esprit Saint édifie. Cette oeuvre, c’est l’Épouse qui monte du désert appuyée sur son Bien-Aimé, c’est le chef-d’oeuvre de la Miséricorde divine, le Christ total en qui il a réuni et vers lequel il a orienté toutes choses. Pour la beauté de cette Église de Dieu, Jésus a donné son sang, et l’Esprit continue à immoler ses victimes après les avoir chargées des dons merveilleux de sa grâce. C’est à la consommation de cette oeuvre que nous sommes tous voués. C’est sur elle que nos regards doivent rester amoureusement et obstinément fixés.
Le saint n’est tel que parce qu’il est entré par l’union transformante dans le Christ total. Identifié au Christ Jésus, il continue sa prière sacerdotale d’union ; avec l’Esprit d’amour il gémit dans l’attente de l’adoption et travaille sous son emprise à consommer dans l’unité tous ceux qui sont prédestinés à reproduire par ressemblance l’image du Fils.
REPONS cf. Rm 8, 23-24
R. Nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint ; * nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps. V. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance. * Nous attendons.